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Brève – Un risque plus élevé de fractures chez les végétaliens et les végétariens

Selon les données de la cohorte EPIC Oxford, le risque de fractures chez les végétaliens et, dans une moindre mesure, les végétariens, serait plus élevé que chez les consommateurs de viande.

Avec plus de 17 ans de suivi et près de 65 000 participants, la cohorte EPIC-Oxford a fait ce qu’aucune étude n’avait réalisé jusqu’à présent : estimer le risque de fractures selon le régime alimentaire des individus. Les sujets ont été répartis en quatre groupes : (1) 29 380 sujets étaient consommateurs de viande, 8 037 étaient consommateurs de poisson (mais pas de viande), 15 499 sujets étaient végétariens (ni viande ni poisson mais des œufs et des produits laitiers), 1 982 étaient végétaliens (aucun produit animal).

Par rapport aux consommateurs de viande, les végétaliens présentaient des risques plus élevés de fractures (tous sites confondus, + 43 %), de fractures de la hanche (+ 131 %), de la jambe (+ 105 %), des clavicules (+ 59 %) et des vertèbres (x 150 %). Les consommateurs de poisson et les végétariens présentaient quant à eux uniquement un risque de fracture de la hanche plus élevé (+ 26 % et + 25 %, respectivement) même après ajustement sur les caractéristiques socio-économiques, le mode de vie et l’indice de masse corporelle (IMC).

Des analyses supplémentaires pointent des risques de fractures particulièrement élevés chez les femmes végétaliennes, en postménopause, minces et sans activité physique ; et concernant la fracture de la hanche chez les végétariens, un risque plus élevé chez les plus de 50 ans. Conclusion des auteurs : les risques de fractures accrus chez les végétaliens pourraient s’expliquer en partie par un IMC moyen plus faible, des apports en calcium et en protéines insuffisants et probablement un déficit en vitamines B12 et D du fait d’un défaut de complémentation.

 

Source : Tong TYN, Appleby PN, Armstrong MEG, Fensom GK, Knuppel A, Papier K, Perez-Cornago A, Travis RC, Key TJ. Vegetarian and vegan diets and risks of total and site-specific fractures: results from the prospective EPIC-Oxford study. BMC Med. 2020 Nov 23;18(1):353.