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Privations chroniques de sommeil et balance énergétique de l’adulte : un lien à prendre en compte

Un temps de sommeil réduit a été associé à une plus grande prévalence d’obésité. Cette revue de la littérature fait le point sur les mécanismes potentiels de l’effet des privations chroniques de sommeil sur la balance énergétique.

 

Le rythme de vie moderne, le temps passé devant les écrans, le travail posté ou le décalage horaire sont des facteurs, parmi d’autres, qui entraînent des privations chroniques de sommeil. Un temps de sommeil réduit, dont la fréquence augmente depuis 30 ans aux Etats-Unis, a été associé à l’obésité et à la prise de poids (Patel et al., Cappuccio et al.). Cependant, le rôle des privations chroniques de sommeil concernant la régulation de la balance énergétique et la gestion du poids reste à définir.

Cette revue regroupe 18 études d’intervention menées chez l’adulte au sujet de la privation chronique de sommeil, définie par une durée de sommeil nocturne comprise entre 4 et 6 heures, hors troubles tels que l’apnée du sommeil.

La privation chronique de sommeil conduirait principalement à des perturbations du versant «apports» plutôt que du versant «dépenses» de la balance énergétique. Des modifications des taux circulants de certaines hormones impliquées dans la régulation de l’appétit : augmentation de la ghréline (hormone stimulant l’appétit) ou diminution de la leptine (hormone diminuant l’appétit), seraient observées chez les participants privés de sommeil. Quelques études montrent également une augmentation de la sensation de faim déclarée, dans des conditions d’apport énergétique standardisé. Cependant, ces résultats concernant les hormones ou la sensation de faim n’ont pas été retrouvés dans certaines études.

En cohérence avec la majorité des études citées, la conclusion générale de la revue souligne la nécessité de poursuivre les recherches concernant le lien entre sommeil et balance énergétique.

Source : Partial Sleep Deprivation and Energy Balance in Adults: An Emerging Issue for Consideration by Dietetics Practitioners. Shlisky J.D et al. J Acad Nutr Diet. 2012 Nov;112(11):1785-97.
Short sleep duration and weight gain: A systematic review. Patel SR et al. Obesity (Silver Spring). 2008;16(3):643-653.
Meta-analysis of short sleep duration and obesity in children and adults. Cappuccio FP et al. Sleep. 2008;31(5): 619-626.

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