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Brève – Le dioxyde de titane sur la sellette

Le dioxyde de titane fait l’objet d’un amendement ajouté à la Loi sur l’Equilibre dans le Secteur Agricole et Alimentaire, qui, si elle est votée, prévoit son interdiction dans les denrées alimentaires.L’ajout de dioxyde de titane (TiO2), cet additif en partie composé de nanoparticules et couramment utilisé dans l’industrie agro-alimentaire (notamment dans les bonbons, produits chocolatés, biscuits, chewing-gums, mais aussi les compléments alimentaires) comme colorant blanc et opacifiant, sera-t-il bientôt interdit dans l’Hexagone ? C’est en tous cas ce que prévoit un amendement adopté le 23 mars dernier par des députés de la Commission du développement durable de l’assemblée nationale, dans le cadre de l’examen de la Loi sur l’Equilibre dans le Secteur Agricole et Alimentaire. Si cette loi venait à être votée, l’importation et la mise sur le marché de toute denrée alimentaire contenant du dioxyde de titane seraient suspendues à compter du 1er juin 2018. Cette mesure s’appliquerait jusqu’à la publication du rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), prévue dans les prochains mois. Les ministères chargés de la Consommation, de la Santé et de l’Alimentation ont en effet saisi cet organisme public en 2017 suite à la publication d’une étude par une équipe de l’INRA. Cette dernière a montré que l’exposition de rats au dioxyde de titane par voie orale serait susceptible d’entraîner une altération de la réponse immunitaire intestinale, ainsi que des lésions colorectales précancéreuses. Dans l’attente d’un éclairage scientifique et d’une éventuelle mesure de gestion, difficile toutefois de se fier aux étiquettes : dans le cadre de contrôles réalisés par les autorités début 2018, la quasi-totalité des produits contenant des nanoparticules ne respectaient pas l’obligation d’étiquetage de ces substances…

Source : Actu Environnement. Dioxyde de titane dans l’alimentation : les députés veulent sa suspension au 1er juin 2018. 29 mars 2018.