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Brève – L’impact environnemental des produits animaux confirmé par de nouvelles modélisations

L’impact environnemental du régime est fortement lié à la consommation d’aliments d’origine animale, selon une nouvelle étude de modélisation prenant pour la première fois en compte l’origine et le mode de production des aliments.

Si de nombreuses études ont démontré le bénéfice des régimes végétaliens et végétariens en terme d’impact environnemental, celles-ci ont rarement pris en compte l’origine géographique des aliments consommés (ex : locale ou non) ou leurs méthodes de production (ex : pâturage, élevage intensif…). Des chercheurs ont donc souhaité vérifier la fiabilité de ces conclusions en croisant les données issues de plusieurs bases : d’un côté, les consommations alimentaires de 55 000 adultes britanniques issus de la cohorte EPIC-Oxford ; de l’autre, 570 analyses du cycle de vie (ACV)1 réalisées dans 38 000 installations agricoles de 119 pays. Les chercheurs ont alors évalué les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), protoxyde d’azote (N2O) et méthane (CH4)), l’utilisation de l’eau et des sols, l’eutrophisation2 et l’impact sur la biodiversité des régimes des participants, classés en fonction des habitudes alimentaires : végétaliens3, végétariens4, pesco-végétariens5, et consommateurs de viande, en quantité faible (< 50 g/j), moyenne (50 à 99 g/j) ou élevée (> 100 g/j).

Un impact environnemental croissant avec la part des produits animaux du régime

Selon les estimations, les émissions de gaz à effet de serre des végétaliens représenteraient 25% de celles des gros consommateurs de viande en équivalent CO2. Celles des végétariens en représenteraient 42%, et celles des faibles consommateurs de viande 52%.

Quant à l’utilisation des sols et à l’eutrophisation, l’écart le plus important est observé entre les gros consommateurs de viande et tous les autres groupes, avec un impact déjà réduit de moitié environ chez les faibles consommateurs de viande. L’impact des régimes sur l’utilisation de l’eau et sur la biodiversité est soumis à une plus grande incertitude et semble surtout réduit chez les végétaliens.

Ainsi, cette étude britannique, incluant des données sur l’origine et le mode de production des aliments, confirme que la diminution, au moins partielle, de la consommation de produits d’origine animale pourrait contribuer à réduire significativement l’empreinte environnementale des individus.

 

Source : Scarborough P, Clark M, Cobiac L et al. Vegans, vegetarians, fish-eaters and meat-eaters in the UK show discrepant environmental impacts. Nat Food 2023; 4(7):565-574.

 

1  Méthode d’évaluation normalisée permettant de quantifier l’impact environnemental d’un produit ou service sur l’ensemble des étapes de son cycle de vie.

2 Forte croissance d’algues et de plantes causée par des niveaux excessifs d’azote et de phosphore dans l’eau.

3 Végétaliens : ne consomment pas de viande, de poisson, d’œufs ni de produits laitiers.

4 Végétariens : ne consomment pas de viande ni de poisson.

5 Pesco-végétariens : consomment du poisson mais pas de viande.