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Vitamine D dans la population pédiatrique en Europe

La Société Européenne de Gastroentérologie, d’Hépatologie et de Nutrition Pédiatrique publie une prise de position proposant des recommandations pour la prévention de la déficience en vitamine D au sein de la population pédiatrique en Europe.

 

Cet article est une prise de position de la Société Européenne de Gastroentérologie, d’Hépatologie et de Nutrition Pédiatrique (ESPGHAN). Il résume les données publiées sur l’apport en vitamine D par l’alimentation et le soleil et la prévalence de la déficience en vitamine D dans la population pédiatrique en Europe. Il propose également des recommandations pour la prévention de la déficience en vitamine D dans cette population.

La vitamine D joue un rôle dans le métabolisme phospho-calcique, essentiel pour la santé de l’os des nourrissons, enfants et adolescents en croissance. Les données issues d’études d’intervention sont insuffisantes pour soutenir l’intérêt d’une supplémentation en vitamine D pour d’autres bénéfices que la santé osseuse dans cette population. Malgré un nombre de rapports limité sur le sujet, la déficience en vitamine D semble fréquente parmi les nourrissons, enfants et adolescents européens en bonne santé, particulièrement dans certains groupes à risque (les nourrissons non supplémentés, les enfants à la peau sombre, ceux faiblement exposés au soleil, du fait de la latitude à laquelle ils vivent, leur mode de vie ou habitudes vestimentaires, les enfants obèses…).

Les recommandations issues du consensus sont les suivantes :

  1. Un statut adéquat en Vit D est évalué par une concentration sérique en 25(OH)D > 50 nmol/L. Une déficience sévère correspond à une concentration < 25 nmol / L.
  2. Tous les nourrissons devraient recevoir une supplémentation orale de 400 UI / jour de vitamine D. La mise en œuvre doit être assurée et supervisée par les pédiatres et autres professionnels de santé.
  3. Conformément à l’avis de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), la limite supérieure de sécurité est fixée à 1000 UI / jour pour les nourrissons, 2000 UI / jour pour les enfants âgés de 1 à 10 ans et 4000 UI / jour pour les enfants et les adolescents âgés de 11 à 17 ans.
  4. Les enfants et adolescents en bonne santé devraient être encouragés à suivre un mode de vie sain (exercice physique à l’extérieur et consommation d’aliments riches en Vitamine D tels que les poissons, œufs, produits laitiers). L’IMC élevé est un facteur de risque de déficience. Pour une production intrinsèque de 400 UI de VitD / jour il faut envisager une exposition normale des mains et du visage pendant l’heure du déjeuner. Pour les latitudes élevées la durée d’exposition à midi doit être prolongée.
  5. Pour les enfants des groupes à risque identifiés, la supplémentation orale en vitamine D doit être considérée au-delà de l’âge de 1 an.

Les autorités nationales devraient adopter des politiques visant à améliorer le statut en vitamine D par des mesures telles que les recommandations alimentaires, l’enrichissement des aliments, la supplémentation en vitamine D et une exposition au soleil judicieuse, selon les circonstances locales.

Source : Vitamin D in the Healthy European Paediatric Population Braegger et al. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2013 – Volume 56 – Issue 6 – p 692–701.

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