A propos de la problématique de détection des allergènes alimentaires, le Comité Scientifique de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge a formulé un certain nombre de recommandations en matière de politique et de recherche, et à destination de l’industrie.
A compter du 13 décembre 2014, les directives européennes en vigueur* relatives aux allergènes alimentaires seront abrogées et remplacées par le règlement (UE) n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (nommé règlement INCO). Le présent avis de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge (AFSCA) aborde spécifiquement la problématique de la détection des allergènes dont les modalités d’étiquetage au niveau des denrées alimentaires sont précisées par le règlement INCO. Parmi les 14 substances ou produits provoquant des allergies ou intolérances, les ingrédients qui provoquent une intolérance (gluten, lactose, sulfites) ne sont pas considérés dans cet avis.
L’intérêt porté aux différents allergènes alimentaires en termes de santé publique est principalement déterminé par leur prévalence, leur potentiel allergisant et la gravité des réactions allergiques qu’ils provoquent. Sur la base des informations disponibles, peu nombreuses en Belgique, la classification suivante est proposée :
– première priorité : fruits à coque (noisettes en particulier), arachides, lait et oeufs ;
– deuxième priorité : crustacés et poissons ;
– troisième priorité : soja, céleri, mollusques, moutarde, lupin et graines de sésame.
Le règlement INCO n’aborde pas la problématique de la présence accidentelle d’allergènes et ne mentionne pas de teneurs maximales acceptables dans les denrées alimentaires. La gestion opérationnelle au sein d’un environnement de production aussi bien que le contrôle des allergènes alimentaires par l’AFSCA sont également limités par l’absence de méthodes de détection fiables. L’office australien des allergènes a notamment développé un instrument standardisé d’évaluation du risque : le VITAL (‘Voluntary Incidental Trace Allergen Labelling’). En tenant compte des limites de détection des méthodes disponibles et adéquates, les seuils de réaction évalués par la méthode VITAL pourraient être utilisés comme base pour déterminer des teneurs maximales acceptables.
Source : Détection des allergènes alimentaires. Avis 18-2013 du Comité Scientifique de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, septembre 2013.
– Directive 2003/89 (Annexe III : Liste des allergènes à déclaration obligatoire)
– Directive 2006/142 (Ajout à l’annexe III bis : le lupin, les mollusques et leurs dérivés)
Directive 2007/68 (Exemption des sirops de glucose à base de blé ou orge, maltodextrines à base de blé et céréales utilisées pour la fabrication de distillats de la liste des allergènes)