Si les bénéfices santé des régimes végétariens sont mis en avant dans certains domaines, ils ne sont pas associés à une réduction du risque de cancer du sein d’après cette étude, quelle que soit leur forme (lacto-ovo-végétarisme, pisci-végétarisme, semi-végétarisme, végétalisme).
Second cancer en termes d’incidence et de mortalité chez les Américaines, le cancer du sein est l’objet de cette étude menée à partir des données issue de de l’Adventist Health Study-2 (2002-2007). Dans cette étude prospective, 50404 femmes – dont une moitié de végétariennes – ont été suivies pendant près de 8 ans, et 892 cas de cancer du sein rapportés. Les différents types de pratique végétarienne ont été identifiés sur la base des fréquences de consommation de produits laitiers, œufs, poisson, et viande déclarées à l’inclusion, ont été définis : végétalisme (oeufs, lait ou viande moins d’une fois par mois), lacto-ovo-végétarisme (viande ou poisson moins d’une fois par mois et oeufs ou produits laitiers plus d’une fois par mois) pisci-végétarisme (viande moins d’une fois par mois et poisson plus d’une fois par mois, oeufs et produits laitiers possibles), semi-végétarisme (viande ou poisson plus d’une fois par mois mais moins d’une fois par semaine) et non-végétarisme (viande et/ou poisson plus d’une fois par semaine).
Tous types de pratiques combinées, les femmes végétariennes ont autant de risque de développer un cancer du sein que les femmes non-végétariennes (HR = 0,97 ; IC95% = 0,84 ; 1,11), et ceci quels que soient leur origine ethnique ou leur statut ménopausique. Dans le détail, aucun type de pratique végétarienne ne se distingue des autres en termes de lien avec le risque de cancer du sein.
Source : Vegetarian dietary patterns and the risk of breast cancer in a low-risk population. Penniecook-Sawyers et al. Br J Nutr. 2016 May;115(10):1790-7.