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Brève – Aliments ultra-transformés : des caractéristiques propices à la surconsommation énergétique

Une étude menée à Singapour suggère que la texture et la plus haute densité énergétique des aliments ultra-transformés pourraient être à l’origine d’une surconsommation énergétique, en augmentant le rythme d’ingestion calorique.

 

La consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) a été associée à des apports énergétiques accrus, mais à quelle(s) caractéristique(s) des aliments relier ce constat : leur texture, qui les rendrait plus faciles et rapides à avaler ? Leur haute densité énergétique ? Pour y voir plus clair, des chercheurs de Singapour ont réuni 50 adultes en bonne santé dans une étude en cross-over, dans laquelle les sujets devaient consommer – à au moins 7 jours d’intervalle et dans un ordre aléatoire – 4 repas à volonté, composés :

  • d’aliments peu transformés1 de texture ferme/dure (repas A) ;
  • d’aliments peu transformés1 de texture tendre/moelleuse (repas B) ;
  • d’AUT1 de texture ferme/dure (repas C) ;
  • d’AUT1 de texture tendre/moelleuse (repas D).

À appréciation égale, l’énergie consommée était supérieure lorsque les repas étaient composés d’aliments tendres/moelleux versus fermes/durs (effet « texture »), mais aussi quand les repas étaient composés d’AUT versus des aliments peu transformés (effet « transformation »).

Le repas D (789 kcal) entraînait ainsi une surconsommation calorique de 300 kcal en moyenne par rapport au repas A (483 kcal), avec des apports intermédiaires pour les repas C et B. Le rythme d’ingestion calorique (nombre de kcal ingérées par minute) suivait exactement la même tendance et se révélait plus de deux fois supérieur pour le repas D (67 kcal/min) que pour le repas A (30 kcal/min).

Pour les auteurs, ces résultats suggèrent des effets conjoints de la texture (ingestion facilitée en cas d’aliments tendre/moelleux) et de la densité énergétique (plus élevée pour les AUT) expliquant les différences d’apports énergétiques en cas de consommation d’aliments peu versus très transformés.

 

Source : Teo PS, Lim AJ, Goh AT, Janani R, Choy JYM, McCrickerd K, Forde CG. Texture-based differences in eating rate influence energy intake for minimally-processed and ultra-processed meals. Am J Clin Nutr. 2022 Mar 14:nqac068. doi: 10.1093/ajcn/nqac068.

 

1 selon la classification NOVA.