Menu Fermer

Brève – L’exposition prénatale à la pollution, associée à la croissance pondérale des nourrissons

Les nourrissons exposés aux polluants atmosphériques in utero prennent plus de poids et accumulent davantage de graisse durant leurs premiers mois, d’après une étude américaine.

Les trajectoires de croissance du jeune enfant étant associées au risque d’obésité, des chercheurs ont étudié le lien entre l’exposition prénatale à la pollution et la croissance des nourrissons. Pour cela, le système de mesure de qualité de l’air d’une agence environnementale américaine a permis d’estimer, chez 123 couples mère-enfant, l’exposition prénatale à différents polluants : PM2,5 et PM10 (particules fines), dioxyde d’azote (NO2) et ozone (03). Après la naissance, les nourrissons étaient pesés, mesurés, et leur adiposité était évaluée.

L’exposition prénatale à la pollution de l’air était associée à une augmentation de la croissance pondérale et du gain d’adiposité entre 1 et 6 mois. Ainsi, les nourrissons davantage exposés au NO2 in utero grossissaient et accumulaient de la graisse sous-cutanée plus rapidement. De même, ceux exposés aux particules fines in utero voyaient leur tour de taille et leur graisse sous-cutanée totale augmenter plus vite. Les résultats suggèrent des conséquences de l’exposition prénatale différentes selon le sexe.

À noter, les polluants étant très corrélés entre eux, cette étude ne permet pas de conclure quant à leurs effets individuels. Les mécanismes évoqués par les auteurs semblent converger vers un stress oxydatif, une augmentation de l’inflammation et des modifications épigénétiques. L’étude se poursuit actuellement et prévoit de nouvelles mesures anthropométriques des enfants à l’âge de 3 ans.

 

Source : Patterson W.B., Glasson J., Naik N. et al. Prenatal exposure to ambient air pollutants and early infant growth and adiposity in the Southern California Mother’s Milk Study. Environ Health 20: 67, 2021.