Une nouvelle étude à partir des données de la cohorte NutriNet-Santé confirme les bénéfices santé et environnementaux des nouvelles recommandations alimentaires françaises.
Les systèmes alimentaires actuels ont un impact considérable sur l’environnement : émissions de gaz à effet de serre, pollution de l’eau et des sols et perte de biodiversité. C’est pourquoi, depuis leur actualisation en 2017, les recommandations alimentaires françaises (HCSP, Anses) prennent en compte la problématique environnementale en plus de la santé. Afin de confirmer l’atteinte de ce double objectif, caractéristique d’une alimentation durable selon la FAO, des chercheurs ont conduit une évaluation multicritère de ces nouvelles recommandations en analysant les données de 28 340 participants de la cohorte NutriNet-Santé.
Réduire le risque de mortalité tout en limitant l’impact environnemental
Les résultats montrent que le suivi des recommandations de 2017 permet non seulement d’éviter davantage de morts prématurées que celles de 2001 mais aussi de réduire l’impact global de l’alimentation sur l’environnement (cette réduction étant deux fois plus importante avec les recommandations de 2017 qu’avec celles de 2001). Seule ombre au tableau : le coût de l’alimentation, légèrement supérieur chez les participants suivant le mieux les nouvelles recommandations. Les auteurs concluent sur le bénéfice de ces recommandations en termes de prévention des maladies chroniques et de réduction des pressions environnementales liées à l’alimentation.
Source : Kesse-Guyot E, Chaltiel D, Wang J et al. Sustainability analysis of French dietary guidelines using multiple criteria. Nat Sustain (2020).