Les phtalates présents dans les emballages alimentaires en plastique sont des perturbateurs endocriniens avérés. Or, une étude chinoise montre qu’ils migrent progressivement dans la nourriture, représentant un danger potentiel pour les plus jeunes consommateurs.Les chercheurs ont mesuré les évolutions des teneurs en phtalates de 238 plats cuisinés et de leurs emballages, entre la date de fabrication et la date d’expiration. Sur dix-huit composés recherchés, deux ont été détectés dans 91,5 % des plats : le diethylhexyl phtalate (DEHP) et le dibutyl phtalate (DBP).
Au fil du temps, les teneurs en DEHP et DBP augmentaient dans les aliments, parfois au-delà des limites réglementaires, alors qu’elles diminuaient dans les emballages, confirmant la contamination progressive des aliments par les phtalates des contenants en plastique. Ces composés lipophiles étaient logiquement détectés en plus grandes concentrations dans les aliments gras, comme les gâteaux.
Le danger lié à l’ingestion de DEHP ou DBP a été évalué chez les nourrissons, enfants et adolescents par le calcul du rapport entre la dose quotidienne ingérée et la dose maximale autorisée : un résultat supérieur à 1, indiquait un risque sanitaire lié à ces phtalates. Résultat : le danger était plus grand chez les nourrissons et jeunes enfants, notamment chez les filles ; tandis que la dose ingérée ne représentait pas de danger chez les plus de dix ans.
Source : Yang J, Song W, Wang X, Li Y, Sun J, Gong W, Sun C. Migration of phthalates from plastic packages to convenience foods and its cumulative health risk assessments. Food Additives & Contaminants: Part B ; doi: 10.1080/19393210.2019.1574909.