Les risques de surpoids et d’obésité seraient plus élevés pour les enfants pendant les vacances d’été par rapport à l’année scolaire, d’après une étude récemment parue dans Obesity.
Jamais facile, la rentrée des classes pourrait pourtant avoir du bon. Au moins en matière d’obésité infantile, qui ne progresserait pas pendant l’année scolaire, mais uniquement pendant les mois d’été. C’est ce que suggère une étude ayant suivi plus de 13 000 jeunes américains pendant trois ans, entre le début de la maternelle et la fin du 2nd grade (équivalent du niveau CE1). Les tailles et les poids des enfants ont été mesurés à six reprises pendant cette période. Résultats : les prévalences de surpoids et d’obésité augmentaient exclusivement pendant les vacances d’été, d’environ 1 % par mois, soit 2 à 3 % au total pendant la période estivale. En revanche, on n’observait pas d’évolution significative du surpoids pendant l’année scolaire, et les prévalences d’obésité connaissaient même une diminution d’environ 1 % entre l’automne et le printemps au cours de deux années scolaires (maternelle et CE1), néanmoins insuffisante pour contrebalancer l’augmentation de l’été. Aucune corrélation n’était rapportée entre l’évolution de l’indice de masse corporelle et les variables socio-économiques des sujets (ethnicité, niveau d’étude et revenus des parents, etc.). Si ces tendances venaient à être confirmées, elles pourraient permettre de mieux cibler les leviers à activer pour palier l’augmentation estivale de l’IMC : centres de vacances et de loisirs, programmes d’éducation nutritionnelle des parents, diminution du temps passé derrière un écran, etc.
Source : From Kindergarten Through Second Grade, U.S. Children’s Obesity Prevalence Grows Only During Summer Vacations. von Hippel PT et al. Obesity. 2016 Nov;24(11):2296-2300.