Une récente méta-analyse conclut à une association inverse entre la consommation de noix et l’incidence de maladies des artères coronaires. En comparaison à des individus qui ne consomment pas de noix, la consommation d’une portion de noix par jour diminuerait le risque de 19%.
De nombreuses études de cohorte prospectives ont évalué le lien entre la consommation de noix et le risque de maladie des artères coronaires (MAC), infarctus, hypertension ou diabète de type 2 (DT2). Néanmoins, les résultats sont contradictoires.
Les articles ont été sélectionnés à partir des bases de données Medline & EMBASE (Recherche actualisée le 10 Octobre 2013). En complément, les auteurs ont procédé à une recherche manuelle à partir des listes de référence des articles.
Sur les 253 articles sélectionnés sur la base du titre et du résumé, 33 articles ont été évalués en détail. 19 publications présentant les résultats de 23 études de cohorte prospectives ont été intégrées à la méta-analyse : 7 publications au sujet du risque de MAC, 3 concernant l’infarctus, 4 concernant l’hypertension et 5 concernant le DT2. Les études retenues représentaient respectivement un total de 179 885 participants dont 7236 cas de MAC, 182 730 participants dont 5669 cas d’infarctus, 40 102 participants dont 12 814 cas d’hypertension et 342 213 participants dont 14 400 cas de DT2. Selon l’analyse dose-réponse, la consommation de chaque portion de noix par jour était significativement associée à l’incidence de MAC avec un risque relatif (RR) de 0,81 (IC 95% : 0,72-0,91, P<0,001). De même, une diminution de 44 % du risque d’hypertension, bien que nettement moins significative, est observée avec la consommation de chaque portion de noix par jour (IC 95% : 0,44-1,00, P<0=0,049).
Cette méta-analyse conclut à une diminution du risque de MAC et d’hypertension associée à une consommation plus élevée de noix. En revanche, elle ne démontre aucune association significative entre la consommation de noix et le risque d’infarctus ou de DT2.
Concernant les mécanismes potentiels impliqués, plusieurs hypothèses peuvent être proposées : amélioration du profil lipidique plasmatique, diminution de l’insulinorésistance, modulation de l’inflammation, du stress oxydant ou de la fonction endothéliale…
Des essais contrôlés randomisés de grande ampleur sont par conséquent nécessaires pour confirmer les associations observées et identifier les composants impliqués (acides gras oméga 3, vitamine E, polyphénols, etc.).
Source : Nut consumption in relation to cardiovascular disease risk and type 2 diabetes: a systematic review and meta-analysis of prospective studies. Zhou D et al. Am J Clin Nutr July 2014 vol. 100 no. 1 270-277.