La consommation mondiale de produits issus de l’aquaculture (poissons de mer et d’eau douce, et fruits de mer) a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie en raison de la croissance démographique, de l’augmentation des richesses et de l’évolution des habitudes alimentaires. Aujourd’hui, plus de la moitié des produits aquacoles présents sur les marchés de l’Union Européenne sont importés des pays en voie de développement, principalement d’Asie.
En raison de l’augmentation de la demande, la contribution des produits aquacoles sur ce marché n’a cessé de croître. Actuellement, environ la moitié de la production mondiale de fruits de mer provient d’élevages du Sud et du Sud-Est de l’Asie. L’Union Européenne (UE) est le premier importateur. Le taux de croissance et les niveaux d’intensification des systèmes de production dans des zones géographiquement limitées conduisent à un réel questionnement concernant la durabilité de ces systèmes d’élevage.
Dans ce contexte, le projet SEAT («Sustainable Trade in Ethical Aquaculture») a débuté en 2009, financé par l’UE. Le projet réunit des chercheurs européens et asiatiques ainsi que des parties prenantes commerciales du Bangladesh, de Chine, de Thaïlande et du Vietnam. Les recherches sont focalisées sur les quatre premiers produits d’aquaculture vendus dans les magasins et restaurants européens : le tilapia, le pangasius (poisson-chat), les crevettes grises et roses.
Le projet étudie l’impact de l’aquaculture sur l’environnement, l’impact du commerce sur la dimension socio-économique (emplois notamment) et la sécurité au travail des aquaculteurs, la sécurité alimentaire des produits, y compris les contaminants chimiques, ainsi que les préoccupations en matière de traçabilité. L’évaluation du projet SEAT est la première en son genre en termes d’ampleur et de précision.
Le projet SEAT doit prendre fin en novembre 2013. Les résultats devraient permettre de développer un “indice alimentaire d’aquaculture éthique” (EAFI), un outil d’aide à la décision destiné à assurer l’approvisionnement continu et le développement durable de l’aquaculture dans l’UE. Cet indice devrait également permettre d’aider les consommateurs à faire des choix éclairés en ce qui concerne la durabilité et la sécurité des poissons et fruits de mer qu’ils achètent.