Alors qu’une personne sur huit est obèse dans le monde, une sur neuf souffre de la faim, d’après les dernières estimations de la FAO. Une sous-alimentation qui repart à la hausse, en lien avec les évènements climatiques extrêmes compromettant les productions agricoles.821 millions : c’est le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde en 2017, conclut le rapport annuel 2018 de la FAO sur l’état de la sécurité alimentaire. Alors même que la tendance était à la baisse depuis le début des années 2000, ce nombre connaît des augmentations successives depuis trois ans. Insuffisance pondérale à la naissance, retard de croissance et maigreur extrême sont autant d’altérations physiques touchant en particulier les enfants de moins de 5 ans ; avec pour conséquence d’augmenter leur mortalité et leur morbidité à court terme, et de créer une empreinte métabolique à même d’augmenter les risques de maladies nutritionnelles plus tard dans l’existence. De façon concomitante, le surpoids continue de progresser à l’échelle de la planète, 672 millions de personnes étant désormais obèses. Surpoids et sous-alimentation peuvent sévir simultanément au sein des mêmes populations.
À l’origine de la recrudescence de la faim : les évènements climatiques extrêmes
L’un des facteurs clés à l’origine de l’augmentation de l’insécurité alimentaire des populations : l’augmentation des évènements climatiques extrêmes, en fréquence et en intensité. Le nombre de pics de chaleur extrême, de sécheresses, d’inondations et de tempêtes, altérant significativement les productions agricoles (élevage et cultures), a doublé depuis le début des années 1990. Pour enrayer la tendance, la FAO préconise ainsi de mettre en œuvre de politiques renforçant la résilience face au changement climatique.
Source : FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF. 2018. L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2018. Renforcer la résilience face aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Rome, FAO.