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Brève – La qualité des régimes riches en aliments végétaux se reflète dans le microbiote intestinal

Produits céréaliers complets, fruits & légumes, graines versus boissons sucrées, céréales raffinées, et produits sucrés : selon les aliments qu’ils contiennent, les régimes riches en aliments végétaux sont associés à des risques réduits ou accrus de maladies. Et si ces relations opposées s’expliquaient en partie par des effets divergents sur le microbiote intestinal ?

Bien que souvent mis en avant pour répondre aux enjeux de l’alimentation durable, tous les régimes riches en aliments végétaux (ou PBD pour plant-based diets) ne se valent pas… De plus en plus d’études distinguent les PBD sains (healthy PBD, hPBD) riches en produits céréaliers complets, fruits & légumes et graines, des PBD non sains (unhealthy PBD, uPBD), riches en boissons sucrées, céréales raffinées, pommes de terres frites et produits sucrés. Et tandis que les premiers sont associés à des réductions de risques de diverses maladies chroniques (obésité, maladies cardiovasculaire, diabète de type 2, cancers…), les seconds sont associés à des risques accrus. Des chercheurs font l’hypothèse que ces effets divergents des PBD sur la santé pourraient s’expliquer par leur influence spécifique sur le microbiote intestinal et certains des métabolites qu’il produit, en particulier la TMAO (triméthylamine-N-oxyde), un composé dont la concentration sanguine est associée au risque de plusieurs maladies chroniques. Les analyses réalisées à partir des données de 705 sujets de la cohorte américaine BLSA (Baltimore Longitudinal Study of Aging) apportent de premiers éléments en ce sens : en effet, le microbiote des individus obtenant les plus hauts score d’adhésion à un régime hPBD présente un profil plus équilibré et une plus grande abondance de certaines espèces bactériennes (Faecalibacterium prausnitzii, Eubacterium eligens, et Bacteroides thetaiotaomicron) connues pour dégrader les polysaccharides et associées favorablement à la santé ; leur taux sanguin de TMAO est également plus faible. Les résultats globalement opposés sont obtenus chez les sujets présentant les scores d’adhésion les plus élevés à un régime uPBD. Reste à déterminer, via de futures études, si ces associations observées avec le microbiote sont à l’origine des effets santé différentiels des hPBD et des uPBD.

 

Source : Shen X, Tilves C, Kim H, Tanaka T, Spira AP, Chia CW, Talegawkar SA, Ferrucci L, Mueller NT. Plant-based diets and the gut microbiome: findings from the Baltimore Longitudinal Study of Aging. Am J Clin Nutr. 2024 Mar;119(3):628-638. doi: 10.1016/j.ajcnut.2024.01.006.