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Le lourd fardeau économique de l’obésité : l’analyse de l’OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier un rapport sur les coûts économiques, sociaux et sanitaires du surpoids et de l’obésité dans les pays de l’OCDE, de l’Union Européenne et du Groupe des 20 (G20). Elle estime que des investissements sur la prévention feraient économiser sur les dépenses de santé.

Dans un récent rapport, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) appelle les pays à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour lutter plus efficacement contre l’épidémie de surpoids et d’obésité. L’organisation estime que la surcharge pondérale a des conséquences telles sur la productivité des adultes, les résultats scolaires des enfants, le risque de chômage et l’espérance de vie qu’elle capterait en moyenne 3,3 % du PIB.

Le rapport rappelle que plus de la moitié de la population est aujourd’hui en surpoids dans 34 pays de l’OCDE sur 36 et que le taux d’obésité ne cesse d’augmenter : dans la zone OCDE, la prévalence de l’obésité est ainsi passée en 6 ans de 21 à 24 %. Il indique que le surpoids et l’obésité creusent les inégalités sociales et que le traitement des maladies associées (diabète, cancer, maladies cardiovasculaires) génère des coûts de santé importants (8,4 % du budget santé des pays de l’OCDE).

Renforcer les moyens et les mesures à mettre en œuvre 

L’évaluation des dépenses à engager pour gérer ce problème de santé, de leur efficacité et du retour sur investissement – chaque dollar utilisé pour la prévention de l’obésité génèrerait jusqu’à six dollars de retombées économiques – conduit l’OCDE à la conclusion suivante : il est à la fois urgent et économiquement justifié d’employer davantage de moyens pour une prévention plus efficace.

Pour les auteurs, les plans actuels de lutte contre l’obésité, mis en place dans la plupart des pays de l’OCDE, ne suffisent donc pas et doivent être renforcés. Pour cela, certaines mesures comme l’information nutritionnelle sur les emballages et menus, l’encadrement de la publicité alimentaire à destination des enfants, la promotion de l’activité physique par les médecins et dans les écoles ou encore la diminution de 20 % de la charge calorique des aliments trop riches sont des axes recommandés.

Source : OCDE. The Heavy Burden of Obesity: The Economics of Prevention. OECD Publishing, 2019.