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Des légumes pour réduire les cancers du sein non hormono-dépendants

Alors que les bénéfices des fruits et légumes ne sont plus à démontrer pour prévenir de nombreuses maladies, la relation entre leur consommation et le risque de cancer du sein est aujourd’hui considérée comme “non concluante” (INCa, 2015 ; WCFR, 2010). Les données de cette étude pourraient permettre de mieux définir leur rôle en fonction des types de tumeurs.

Les légumes pourraient prévenir certains cancers du sein. Telle est la conclusion de cette étude menée auprès des 335 054 européennes de la cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition). Après un suivi médian de 11,5 ans, 10 197 cas de cancers du sein sont aujourd’hui recensés. Environ 60 % des tumeurs ont été analysées et classées en fonction de la présence ou non (+/?) de récepteurs aux œstrogènes (ER) et à la progestérone (PR). Après ajustement sur les principaux facteurs de risque de cancer du sein, la consommation de légumes (mesurée par des questionnaires alimentaires validés, spécifiques à chaque pays) était associée à un risque réduit de cancer du sein d’environ 10% (HRquintile5-quintile1 = 0,87 ; IC95°: 0,80-0,94). Mais l’analyse  selon le type de tumeurs indiquait une ‘association significative uniquement pour les cancers ER?PR?°: les plus fortes consommatrices de légumes (? 400 g/j) présentaient un risque réduit de 20 à 25% (HRquintile5-quintile1 = 0,74 ; IC95 : 0,57-0,96) comparées aux plus faibles consommatrices (? 80 g/j). Pour expliquer cette différence, les auteurs suggèrent que le rôle des légumes devient négligeable pour les cancers hormono-dépendants, les facteurs hormonaux étant prépondérants. La diminution du risque de tumeurs ER?PR? n’a pas pu être attribuée à une famille particulière de légumes (légumes-feuilles, légumes-racines, etc.). Aucune relation n’était observée avec la consommation de fruits, quel que soit le type de tumeur.

Corroborés par d’autres données récentes (Jung et al., 2013), ces résultats invitent à réaliser des analyses séparées des facteurs de risque en fonction des caractéristiques des tumeurs.

Source : Vegetable and fruit consumption and the risk of hormone receptor-defined breast cancer in the EPIC cohort. Emaus MJ et al. Am J Clin Nutr. 2016 Jan;103(1):168-77.

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