Chiffres de leur méta-analyse à l’appui, ces chercheurs montrent que, certes, la consommation de poisson, et notamment d’espèces grasses, augmente les concentrations sériques en vitamine D… mais que cette hausse demeure trop faible pour se passer d’une supplémentation ou d’un enrichissement des aliments.
L’emblématique cuillère d’huile de foie de morue nous le rappelle : le poisson représente la source majeure de vitamine D alimentaire. Cette revue systématique a recensé les études portant sur la consommation de poisson et le statut en 25-hydroxyvitamine D
Sans surprise, la consommation de poisson au moins deux fois par semaine (soit 300 g hebdomadaires) pendant au moins quatre semaines est associée à une augmentation significative du statut en vitamine D : comparativement aux groupes contrôle, les concentrations sériques en 25(OH)D des consommateurs de poissons sont plus élevées de 4,4 nmol/L. Le type de poisson consommé influe : le poisson gras y contribue largement plus (hausse de 6,8 nmol/L) que le poisson maigre (hausse de 1,9 nmol/L). Pour autant, au regard des chiffres, les auteurs estiment que la consommation de 300 à 600 g hebdomadaires de poisson ne suffit pas à augmenter le statut en vitamine D à un niveau optimal (> 50 nmol/L) chez la majorité des personnes, permettant tout au mieux un accroissement de 6,8 nmol/L de la concentration sérique en 25(OH)D. Les auteurs estiment donc la supplémentation ou l’enrichissement des aliments nécessaire, d’autant que la consommation de poisson gras doit être limitée afin de réduire l’exposition aux métaux lourds et toxiques (400 g maximum/semaine recommandés en Norvège).
Source : Efficacy of fish intake on vitamin D status: a meta-analysis of randomized controlled trials. Lehmann U, et al. Am J of Clin Nut.2015 Oct;102(4):837-47.