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Effet de l’index glycémique sur la perte de poids, la modulation de la satiété, l’inflammation et d’autres facteurs de risque métabolique : une étude randomisée contrôlée

Une nouvelle étude démontre qu’un régime hypocalorique à index glycémique (IG) bas est plus efficace pour contrôler la faim, favoriser une perte de poids et améliorer la sensibilité à l’insuline qu’une alimentation à plus faible teneur en lipides mais à IG élevé.

 

Des régimes à faible indice glycémique (IG) ont montré des effets bénéfiques dans le cadre de la prise en charge de maladies chroniques telles que le diabète de type 2. En revanche, seules quelques données scientifiques concernant le rôle de l’IG en termes de perte de poids ou de satiété sont disponibles.

Les résultats suivants, publiés dans l’AJCN, sont issus de l’étude « GLYNDIET » qui avait pour objectif de tester les effets de régimes hypocaloriques d’IG bas ou élevés sur la perte de poids, la satiété, l’inflammation et d’autres marqueurs métaboliques dont l’insulino-résistance évaluée par l’indice HOMA. Des sujets en surpoids ou obèses (n=122), âgés de 30 à 60 ans, ont été répartis en 3 groupes soumis à une restriction énergétique pendant 6 mois (apport énergétique journalier total estimé par calcul – 500 kcal). Les régimes LGI « low glycemic index » et HGI « high glycemic index » présentaient des compositions en macronutriments similaires (18%P, 42%G et 40%L). En revanche, le choix des aliments était ajusté pour tester l’impact d’un l’IG bas ou élevé (34 et 62 pour les régimes LGI et HGI, respectivement). Dans le cadre du troisième régime LF « low fat », l’index glycémique était équivalent au régime HGI (IG=65) mais la part des lipides était abaissée à 30%, avec une augmentation conséquente de la part des glucides à 52%. Les 3 régimes étaient tous ajustés pour l’apport énergétique total.

Principales observations : Des différences significatives d’Indice de Masse Corporelle (IMC) étaient observées à partir de 16 semaines, à 20 semaines et à la fin de l’intervention. La diminution d’IMC était plus marquée dans le groupe LGI que dans le groupe LF alors que la réduction observée dans le groupe HGI ne se distinguait pas significativement des autres groupes (LGI : -2,45; HGI : -2,30; LF : -1,43, P = 0.012; LGI vs. LF, P = 0,016 et HGI vs. LF, P = 0,061). En revanche, la diminution du tour de taille (-6 cm en moyenne en fin d’étude) ne différait pas entre les régimes. Une amélioration significative de la sensibilité à l’insuline était également observée dans le groupe LGI en comparaison au groupe LF. Enfin, malgré une tendance à l’amélioration dans le groupe LGI, les sensations de faim et de satiété (mesure subjective par échelle visuelle analogique) n’étaient pas différentes entre les groupes.

En conclusion, les résultats de cette étude montrent qu’une stratégie de perte de poids basée sur un régime hypocalorique d’IG bas et comprenant une part glucidique modérée (42% de l’AET) pourrait être plus efficace qu’un régime d’IG bas et comprenant une part lipidique modérée (30% de l’AET), du moins concernant la perte de poids et la sensibilité à l’insuline. En termes de perspectives, il serait intéressant d’étudier la réponse spécifique aux régimes en fonction du sexe des participants, majoritairement des femmes dans cette étude, ainsi que l’impact de l’IG du régime dans la prévention de la reprise de poids après amaigrissement.

Source : Effect of the glycemic index of the diet on weight loss, modulation of satiety, inflammation, and other metabolic risk factors: a randomized controlled trial. Martí Juanola-Falgarona et al. Am J Clin Nutr2014;100:27–35.

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