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Brève – La mastication et le goût accroissent la thermogenèse postprandiale

Mâcher lentement, garder le goût en bouche : autant de stimuli oraux qui seraient liés à l’augmentation de la dépense énergétique postprandiale, via une thermogénèse accrue. Une stratégie au quotidien pour limiter la prise de poids ?

On nous le répète depuis l’enfance : il faut mâcher lentement. Si nos grand-mères y voyaient surtout un moyen de mieux digérer, on considère désormais cette stratégie comme un moyen efficace de contrôler l’appétit et d’accroître la dépense énergétique postprandiale, et plus précisément la thermogenèse. Sur ce dernier point, les mécanismes en jeu n’étaient jusqu’alors pas clairement identifiés. Mais une équipe japonaise vient de lever le voile : cette thermogénèse accrue serait liée à des stimuli oraux. Telle est la conclusion de l’étude croisée randomisée que ces chercheurs ont menée chez 11 hommes jeunes (23 +/- 1 an), en bonne santé et de poids normal (IMC = 21,9 +/- 1,5 kg/m2). Chaque sujet a été soumis à 3 essais (avec au moins 3 jours entre 2 essais), soit 3 manières différentes de boire 200 mL de boisson aromatisée au cacao répartie en 10 verres de 20 mL : (1) boire normalement, (2) avaler successivement le contenu de chaque verre après l’avoir gardé en bouche 30 secondes (stimuli gustatif), et (3) avaler le contenu de chaque verre après l’avoir mastiqué 20 à 30 secondes (stimuli gustatif + masticatoire). Les conclusions : les deux stimuli oraux (durée en bouche et durée de mastication) ont augmenté de manière significative la thermogenèse. Cette production de chaleur repose donc sur la mastication et les stimuli gustatifs. Même si cette production est faible, les chercheurs estiment qu’elle pourrait aider à prévenir le surpoids et l’obésité car elle se cumule sur 3 repas quotidiens, 365 jours par an.

 

Source : Hamada Y, Hayashi N. Chewing increases postprandial diet-induced thermogenesis. Sci Rep. 2021 Dec 9;11(1):23714.