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L’alimentation intuitive pourrait-elle réduire les risques de surpoids et d’obésité ?

Les adultes qui mangent en réponse à des signaux de faim et de satiété et non pas en réponse à des émotions ou des stimuli environnementaux, seraient moins susceptibles d’être en surpoids ou obèses, d’après cette étude transversale des données de la cohorte NutriNet-Santé.

Et si écouter sa faim et sa satiété, sans laisser ses émotions dicter sa consommation alimentaire ni se restreindre pouvait limiter les risques de surpoids et d’obésité ? Des chercheurs français viennent de mettre en évidence une association négative marquée entre l’alimentation intuitive et les risques de surpoids (25 <= IMC < 30 kg/m²) et d’obésité (IMC >=30 kg/m²), chez 11 774 hommes et 40 389 femmes adultes de la cohorte NutriNet-Santé. L’alimentation intuitive est définie par une consommation principalement motivée par les signaux de faim et de satiété plutôt que par les émotions, et couplée à une faible préoccupation vis-à-vis de l’alimentation. Un questionnaire préalablement validé et évaluant les différentes composantes de l’alimentation intuitive a été mis en œuvre dans l’étude NutriNet-Santé. Après ajustement pour les l’âge, le niveau d’éducation, le tabagisme et l’activité physique, les femmes présentant les scores les plus élevés d’alimentation intuitive avaient des risques de surpoids et d’obésité respectivement réduits de 80 % (ORQ4-Q1= 0,19 ; IC95% = 0,17-0,20) et 90 % environ (ORQ4-Q1 = 0,09 ; IC95% = 0,08-0,10). Ces associations étaient également présentes mais moins prononcées chez les hommes (surpoids : ORQ4-Q1 = 0,43 ; IC95% = 0,38-0,48 ; obésité : ORQ4-Q1 = 0,14 ; IC95% = 0,11-0,18). Les résultats de cette étude transversale doivent encore être confirmés dans des études prospectives, afin de renforcer le lien de causalité potentiel entre alimentation intuitive et corpulence.

Source : Intuitive eating is inversely associated with body weight status in the general population-based NutriNet-Santé study. Camilleri et al. Obesity. 2016 May;24(5):1154-61.

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