Menu Fermer

Les fruits et légumes ne protègeraient pas des effets néfastes d’une consommation élevée de viandes rouges

Dans une étude de cohorte suédoise, la consommation de viandes rouges augmente le risque de mortalité prématurée toutes causes confondues et par maladies cardiovasculaires, et ce quel que soit le niveau de consommation de fruits et légumes.

Peu importe le niveau de consommation de fruits et légumes (F&L) : qu’il soit faible, moyen ou élevé, le risque de mortalité prématurée totale ou cardiovasculaire lié à la consommation de viandes rouges est accru de la même façon. L’étude à l’origine de ces résultats a porté sur deux cohortes suédoises rassemblant 74 645 hommes et femmes suivis pendant 16 ans. Les individus consommant le plus de bœuf, veau et porc – notamment sous forme de produits de charcuterie transformés – présentaient un risque accru de 21 % de mortalité prématurée toutes causes confondues (IC HR 95% = 1,13 – 1,29) et de 29 % de mortalité cardiovasculaire (IC HR 95% = 1,14 – 1,46). Les tests d’interactions entre la consommation de viande rouge et de F&L se sont révélés négatifs, révélant des courbes de risques similaires quelle que soit la consommation de F&L. Des données semblables étaient obtenues lorsque les fruits et les légumes étaient étudiés séparément. Aucune association n’était observée pour la mortalité par cancer. Ces résultats ne corroborent donc pas des hypothèses souvent avancées pour expliquer comment les F&L pourraient contrecarrer les effets néfastes des viandes rouges sur la santé (propriétés anti-oxydantes, rééquilibrage du ratio sodium/potassium, etc.). Leurs effets protecteurs pourraient ainsi passer par d’autres voies.

Source : High red meat intake and all-cause cardiovascular and cancer mortality: is the risk modified by fruit and vegetable intake? Bellavia A et al. Am J Clin Nutr. 2016 Oct;104(4):1137-1143.