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Brève – Des fruits et légumes pour prévenir le diabète de type 2 ? L’éclairage des biomarqueurs

Les concentrations plasmatiques de vitamine C et de caroténoïdes, qui reflètent la consommation de fruits et légumes, sont inversement associées à l’incidence du diabète de type 2, d’après l’étude européenne EPIC-InterAct.

La consommation de fruits et légumes, dont les bénéfices sont avérés pour la prévention de nombreuses maladies, réduit-elle aussi le risque de diabète de type 2 (DT2) ? Jusqu’à peu, les études sur le sujet étaient peu concluantes et s’appuyaient sur des questionnaires de fréquence alimentaire, sources d’erreurs potentielles dans l’estimation des niveaux de consommation. Une équipe de chercheurs a ainsi évalué cette relation en utilisant les concentrations plasmatiques de vitamine C et de caroténoïdes – biomarqueurs fiables de la consommation de fruits et légumes –, mesurées chez près de 23 000 participants de l’étude européenne EPIC-InterAct suivis pendant 9,7 ans en moyenne.

Des marqueurs plasmatiques associés à un risque réduit de diabète de type 2

Principale conclusion : des concentrations plasmatiques élevées de vitamine C et de chacun des caroténoïdes étudiés (α et β-carotènes, lycopène, lutéine, zéaxanthine et β-cryptoxanthine) étaient associées à une incidence plus faible du DT2. Ces relations étaient indépendantes de divers facteurs socio-démographiques, de mode de vie et alimentaires, et en particulier de la consommation de compléments alimentaires, suggérant un effet protecteur spécifique des fruits et légumes, sources naturelles de caroténoïdes.

Les chercheurs ont ensuite créé un score composite prenant en compte l’ensemble des 7 biomarqueurs étudiés. Par rapport au 1er quintile présentant le score et donc la consommation de fruits et légumes la plus faible (soit une valeur médiane de 274 g/jour), les quintiles 2, 3, 4 et 5 (soit une valeur médiane de consommation de F&L respectivement de 357, 396, 452 et 508 g/jour) présentaient un risque de DT2 diminué respectivement de 23 %, 34 %, 41 % et 50 % ; des chiffres qui sous-tendent des bénéfices potentiels des fruits et légumes déjà présents pour des niveaux de consommation même modérés, et qui vont crescendo avec les quantités consommées.

Source : Zheng JS, Sharp SJ, Imamura F et al . Association of plasma biomarkers of fruit and vegetable intake with incident type 2 diabetes: EPIC-InterAct case-cohort study in eight European countries. BMJ. 2020 Jul 8;370:m2194. doi: 10.1136/bmj.m2194.