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Actualisation des recommandations au niveau européen au sujet de la contamination des denrées alimentaires par l’acrylamide

Sur la base des données de suivi recueillies par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments entre 2007 et 2012, la recommandation de la Commission 2013/647/UE du 8 novembre 2013 fixe de nouvelles valeurs indicatives pour les taux d’acrylamide dans certaines catégories de denrées alimentaires.

 

L’acrylamide est un contaminant qui se forme principalement au cours du traitement thermique des aliments contenant des sucres réducteurs (glucose, fructose) et un acide aminé (asparagine). Depuis la découverte en 2002 de ce contaminant potentiellement cancérigène pour l’homme, les États Membres, la Commission Européenne (CE) et l’industrie alimentaire, déploient de nombreux efforts pour étudier les modes de formation et tenter de réduire la quantité d’acrylamide dans les aliments transformés.

Les États Membres doivent contrôler la teneur en acrylamide des denrées alimentaires visées à l’annexe de la recommandation 2010/307/UE du 2 juin 2010. Des valeurs indicatives d’acrylamide dans les denrées alimentaires ont été définies par la recommandation du 10 janvier 2011 de la CE. Une valeur indicative ne constitue pas un seuil de sécurité, ni un seuil réglementaire. Son dépassement souligne la nécessité d’une étude, chez le fabricant, des conditions de fabrication et des mesures mises en place pour limiter la contamination de la denrée par l’acrylamide.

En France, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) est chargée de surveiller la contamination des denrées alimentaires « à risque » par l’acrylamide. Les résultats d’enquêtes menées en 2011 et 2012 sur certains des produits « à risque » ont été récemment communiqués. Sur les 157 échantillons prélevés, 12 présentaient une teneur en acrylamide supérieure aux valeurs indicatives :
–      trois variétés de frites prêtes à être consommées (>600 µg/kg) ;
–      quatre variétés de chips de pomme de terre (>1 000 µg/kg) ;
–      trois variétés de céréales pour petit déjeuner (>400 µg/kg) ;
–      un biscuit sucré (>500 µg/kg) ;
–      un aliment pour bébé à base de pomme de terre et de carotte (>80 µg/kg).

Sur la base des résultats des enquêtes réalisées en Europe, les valeurs indicatives fixées par la recommandation du 10 janvier 2011 ont été révisées. Cette recommandation a été remplacée par la recommandation du 8 novembre 2013 (2013/647/UE). Les valeurs indicatives d’acrylamide dans certaines denrées pour nourrissons et enfants en bas âge sont notamment abaissées : de 250 à 200 microg/kg pour les biscuits et biscottes et de 100 à 50 microg/kg pour les préparations à base de céréales.

L’organisation Food Drink Europe, qui représente l’industrie agroalimentaire européenne, a également actualisé la « Boîte à outils » que les fabricants peuvent utiliser pour réduire la teneur en acrylamide de leurs produits.

Source : La contamination de certaines denrées alimentaires par l’acrylamide. Actualités DGCCRF, décembre 2013.
+ Lien vers la «Recommandation de la Commission du 8 novembre 2013 concernant l’étude des teneurs en acrylamide des denrées alimentaires.
+ Lien vers la boîte à outils Food and Drink Europe

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